En autre, et vers moy deffaillie ;
Car ne lui puis, pour tarier,
Sa voulenté contrarier,
Dont d’en morir j’en suis taillie,[1]
Je suis de tout ducil assaillie.
X
Très doulz ami, or t’en souviegne
Que au Jour d’ui je te retien
Pour mon ami, et aussi mien
Vueil je que tout ton cuer deviegne ;
Car c’est la guise, et bien i’entens,
Entre les amans ordennée,
Que le premier jour du printemps
On retiengne ami pour l’année.
A celle fin que l’amour tiegne
Un chappellet vert fait très bien ;
On doit donner cliascun le sien,
Tant que l’autre année reviegne
Très doulx ami, or t’en souviegne.
Si t’ay choisi et bien attens ;
Car m’amour te sera donnée ;
Grant peine as souffert, mais par temps
Te sera bien guerre donnée.
Afin que la guise maintiengne
Le jour Saint Valentin, or tien
Mon chappellet, mais ça le tien,
- ↑ IX. — 24 B Si suis d’en m. bien t.