déloger ; et plusieurs des assistans se plaignirent qu’on leur manquât de parole. Laubardemont, pour apaiser les murmures, défendit par un décret de mal parler d’une possession aussi authentique.
Alors un des exorcistes produisit contre Grandier une copie de la cédule qu’il avait donnée au diable, en faisant pacte avec lui. Ce religieux avait eu assez de crédit pour se la faire apporter par un démon, intime ami du garde des archives des enfers. Ce contrat horrible était écrit d’un style tout-à-fait infernal. Quoique Grandier protestât qu’il ne connaissait ni ce pacte, ni aucun autre, on lui soutint qu’il l’avait déposé entre les mains de Lucifer, dans une assemblée du sabbat.
Enfin, malgré toutes les irrégularités de la procédure, et quoique deux religieuses eussent demandé pardon en public d’avoir joué les possédées, pour