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flammées. J’y vis des rois de ma race, tourmentés de divers supplices. J’y remarquai aussi deux fontaines d’eau chaude, qui remplissaient continuellement deux tonneaux. Mon père Louis était dans un de ces tonneaux, plongé jusqu’aux cuisses. Il me dit qu’on l’en tirait de temps en temps, pour le porter dans l’autre, qui contenait une eau plus tempérée ; qu’il devait ce soulagement aux prières de St. Pierre ; de St. Denis et de St. Remy ; il m’engagea en outre a faire dire des messes, pour le délivrer tout-à-fait du tonneau d’eau bouillante.

Puis il me montra à peu de distance, deux vastes tonneaux d’eau chaude comme la sienne, en me disant qu’ils m’étaient destinés, si je ne faisais pénitence ; la frayeur me saisit ; et, ce qu’on aura peine à croire, mon esprit rentra dans mon corps, et je revins dans mon lit. (Duchesne)