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piétés, d’abominations et d’horreurs, qu’on frissonnerait en la lisant. Ils mettaient cette composition dans un pot de terre, et l’enterraient, ou sous le seuil de la porte des étables aux bestiaux, ou dans le chemin par où ils passaient ; et tant que ce sort demeurait en ce lieu, ou que celui qui l’avait posé était en vie, la mortalité des bestiaux ne cessait point ; c’est ainsi qu’ils s’en expliquèrent dans leurs interrogatoires ; et une circonstance fort singulière de leur procès, prouve victorieusement qu’il y à avait un vrai pacte entre eux et le Diable, pour commettre tous ces maléfices. Voici comment la chose se passa ; elle est trop curieuse pour en priver le public.

Ils avouèrent bien, comme il vient d’être observé, d’avoir jeté ces sorts sur les bestiaux du fermier de la terre de Pacy, proche de Brie-Comte-Robert, pour venger l’un d’entre eux,