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Malgré le trouble que lui occasionna ce cruel événement, il sentit qu’il n’était pas possible de le taire au correspondant de la maison Bodri. Mais, comment avouer, en une aussi triste circonstance, la mauvaise plaisanterie concertée entre les deux amis, n’ayant plus aucun moyen de la justifier ; ne serait-ce pas s’exposer volontairement aux soupçons les plus injurieux, sans avoir, pour les écarter, d’autre ressource que sa bonne foi, à laquelle on ne voudrait pas croire ? Ne risquerait-il pas même d’être victime de son aveu, jusqu’à ce qu’on eût eu le temps d’en éclaircir la vérité… ? Cependant il ne pouvait se dispenser de rester, pour rendre les derniers devoirs à son ami ; et il était impossible de ne pas inviter le correspondant à cette lugubre cérémonie.

Ces différentes réflexions, se mêlant avec le sentiment de sa douleur, le