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quelque fût l’ombre qui l’avait si bien séduite, elle n’avait que des remerciemens à lui faire, puisqu’elle était heureuse.


AVENTURE D’UN MUSICIEN.

Un musicien de Toulouse revenait seul, à deux heures du matin, d’une maison de campagne, où l’on donnait un grand bal, et où il s’était si copieusement désaltéré, qu’il voyait double et marchait de travers. En un mot, il était dans un état complet d’ivresse, et faisait la route en trébuchant à chaque pas. Il n’en chantait pas moins à gorge déployée.

Des voleurs, postés dans un bois voisin, vinrent lui demander le droit de passage ; et, comme il n’opposait aucune résistance, il ne reçut ni coups, ni mauvais traitemens ; mais il fut entièrement dépouillé et laissé nu sur le