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n’y avait plus à hésiter ; quand toutes les bouches humaines blâmeraient l’union projetée, le ciel l’approuvait ; on pouvait s’en contenter. Le clerc fut donc heureux et riche ; il mérita sa fortune, et ne donna point de regrets à sa tendre moitié.

On avait publié pat la ville l’apparition du défunt. Bien des gens croyaient à ce prodige ; la bonne dame en était persuadée ; et rien ne semblait le démentir. Mais le nouvel époux, ayant obtenu un poste lucratif, et se trouvant plus riche que sa femme, ne put la tromper plus longtemps. Il lui avoua donc qu’il avait joué lui-même le rôle du défunt, et que toute la scène de l’apparition n’était qu’une petite comédie… La jeune femme resta d’abord toute surprise. Puis réfléchissant que le tour du clerc n’avait eu que de bonnes suites, elle l’en félicita en riant, et répondit que,