du vol qu’il avait fait se représenta à son imagination, et la peur d’être emporté par le diable le tint longtemps éveillé. Il ne s’assoupit que pour être tourmenté par des songes pénibles. Vers deux heures du matin, il lui sembla qu’il voyait au-dessus de lui une légion de démons, armés de crocs, de fourches et de paniers, qui lui disaient : « Rends le raisin que tu as volé, où nous t’allons mettre dans ces paniers, avec nos crocs et nos fourches, pour t’emmener aux enfers… »
L’écolier épouvanté se lève en sursaut. Son imagination était si fortement troublée que, quoiqu’il ne dormit plus, il croyait voir encore la bande infernale. Il courut à la porte pour s’échapper et appeler du secours. Malheureusement il se trompa de clef, et entra dans un poulailler voisin, dont il n’avait pas remarqué la