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c’est un esprit jaloux, qui ne veut point qu’on entre dans ses secrets ; je ne puis que le prier pour vous et lui obéir. » Elle allait ensuite chercher du papier, qu’elle disait être charmé : elle donnait les noms, les titres et les qualités de l’esprit ; et, après avoir dicté le début de la lettre, elle laissait la liberté de l’achever, et d’y dire ses petites raisons au plus juste. Quand on avait achevé de mettre les questions par écrit, la rusée magicienne venait, avec un réchaud plein de braise à la main et une boule de cire vierge dans l’autre : « Pliez, disait-elle, cette boule dans votre lettre, et vous verrez consumer l’une et l’autre par le feu ; car l’esprit sait déjà ce que vous avez à lui dire, et, dans trois jours, vous pouvez venir savoir la réponse. » Cela dit, la Voisin prenait le paquet de la main de la personne, et le jetait dans le feu, où il était