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gardez un silence obstiné. — Eh bien sachez donc que… le diable est venu me voir,… qu’il faut que je lui donne douze cents francs ce soir… sans que personne le sache… Si je ne veux pas déloger de ce monde-ci… Voyez, maintenant, si vous voulez m’obliger. J’ai besoin de vous plus que jamais. »

L’ami du négociant ne répliqua plus. Il savait combien l’imagination de ce pauvre homme était facile à s’effrayer. Il tira de son coffre-fort la somme qu’on lui demandait, et la prêta de bonne grâce ; mais à huit heures du soir, il se rendit chez le vieux marchand. — Je viens vous faire société, lui dit-il, et attendre avec vous le diable, que je ne serai pas fâché de voir. Le négociant répondit que c’était impossible, où qu’ils s’exposeraient à être emportés tous les deux. Cependant, après bien des débats, il permit que