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cents francs. Cependant si vous voulez avoir la bonté de me laisser jusqu’à demain, je promets de vous compléter la somme… — Eh bien ! ajouta le diable, après un moment de réflexion, j’y consens, mais que demain, à dix heures du soir, je trouve ici les douze cents francs, bien comptés, où je t’entraîne sans miséricorde. Surtout que personne ne soit instruit de notre entrevue, si tu tiens encore à la vie. » Après avoir dit ces mots, d’une voix rauque, il sortit par la porte.

Le diable aurait dû songer que huit cents francs, dans la main, valent mieux que douze cents francs en espérance ; et le marchand aurait pu savoir que le diable donne de l’argent, au lieu d’en demander ; qu’il connaît au juste les richesses qu’on possède ; et qu’il n’emporte pas les gens sans raison.