avait affaire à un voleur de nuit… Mais on se promenait lentement, et sans apparence hostile… Après avoir fait plusieurs tours dans la chambre, on s’approcha du lit, et on s’y appuya…
Le bonhomme, jugeant qu’il n’y avait plus moyen de battre en retraite, se décida, quoique mourant de peur, à une attaque vigoureuse, et prit le parti de saisir le voleur à la gorge. Il avance la main, et trouve sur le bord de son lit deux pieds fourchus… Cette singularité l’intrigue ; cependant il a encore le courage de chercher la tête de l’individu qui trouble son sommeil… Il rencontre une barbe longue, épaisse, rude… une face pointue… un front surmonté de deux longues cornes… Alors il ne doute plus qu’il ne se trouve en face du diable ; il saute de son lit, hors d’haleine, et passe le reste de la nuit en oraison.