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à cheval, avec son fils, de Valladolid à Grenade, et passant par le village d’Almeda, fit rencontre d’un autre cavalier, qui tenait le même chemin. Après avoir marché deux ou trois heures ensemble, ils s’arrêtèrent pour se reposer. Le cavalier étendit son manteau sur l’herbe, en sorte qu’il n’y restât aucun pli, et fit asseoir les deux voyageurs avec lui. Ils apportèrent chacun ce qu’ils avaient de provisions pour la halte, firent approcher leurs chevaux, burent, mangèrent à leur aise, et demeurèrent là assez longtemps.

Comme les deux voyageurs, qui voulaient arriver à Grenade, commandaient à leur domestique d’apprêter leurs chevaux, et se disposaient à quitter le manteau sur lequel ils étaient assis, l’inconnu leur dit : — Messieurs, ne vous pressez point ; je vous promets que vous serez aujour-