Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/203

Cette page a été validée par deux contributeurs.

craintes superstitieuses : il alla passer la nuit dans cette auberge, et se logea dans la chambre fatale, muni de bons pistolets, et accompagné de son domestique. Il lui ordonna de veiller autant qu’il le pourrait, devant lui céder ensuite son lit, et faire sentinelle à sa place.

À une heure du matin, rien n’avait encore paru. Le domestique, sentant ses yeux s’appesantir, va réveiller son maître, qui ne répond point. Il le croit assoupi, et le secoue, sans qu’il s’éveille. Effrayé, il prend la lumière, lève les draps, et voit le maréchal baigné dans son sang… Une araignée monstrueuse, appliquée sur le sein gauche, lui suçait le sang. Il court prendre des pincettes, pour combattre cet ennemi d’un nouveau genre, saisit l’araignée, et la jette au feu. Ce ne fut qu’après un long assoupissement, que le maréchal reprit ses sens ; et de-