Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tours d’espiègle. On ne fit qu’en rire d’abord ; mais l’affaire devint sérieuse, lorsque les plus honnêtes gens commencèrent à se plaindre. Les papas (prêtres grecs) eux-mèmes convenaient du fait, et sans doute qu’ils avaient leurs raisons. On ne manqua pas de faire dire des messes : cependant le paysan continuait la même vie sans se corriger. Après plusieurs assemblées des principaux de la ville, des prêtres et des religieux, on conclut qu’il fallait, je ne sais par quel ancien cérémonial, attendre les neuf jours après l’enterrement.

Le dixième jour, on dit une messe dans la chapelle où était le corps, afin de chasser le démon, que l’on croyait s’y être renfermé. Après la messe, on déterra le corps, et on en ôta le cœur ; le cadavre sentait si mauvais qu’on fut obligé de brûler de l’encens ; mais la fumée, confondue avec la mauvaise