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le manque pas ; mais il est tout étonné qu’au lieu de tomber, le fantôme se retourne et se fixe devant lui… C’est alors que le gentilhomme commence à avoir un peu de frayeur. Il se rassure toutefois, persuadé que ce ne peut être un esprit ; et voyant que le spectre évite de se laisser saisir, il se résout de l’attraper, pour voir s’il sera palpable, ou s’il fondra entre ses mains…

L’esprit, serré de trop près, sort de la chambre ; et s’enfuit par un petit escalier. Le gentilhomme descend après lui, ne le perd point de vue, traverse cours et jardins, et fait autant de tours qu’en fait le spectre ; tant qu’enfin ce fantôme étant parvenu à une grange, qu’il trouve ouverte, se jette dedans et fond contre un mur, au moment où le gentilhomme pensait l’arrêter…

Celui-ci appelle du monde ; on cherche ; et, dans l’endroit où le spectre s’était évanoui, on découvre une trappe