Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pour une vaine illusion, il se remet au lit, et se rendort.

Il voit alors une seconde fois son ami, mais blessé, couvert de sang, qui, d’une voix lamentable, le supplie, puisqu’il a négligé de le secourir, de ne pas refuser de venger sa mort ; ajoutant qu’il vient d’être massacré par l’aubergiste, et que son corps, mis dans un chariot couvert de fumier, doit bientôt sortir par une porte de la ville, qu’il lui indique. Cette vision, plus effrayante encore que la première, rompt tout à coups son sommeil, le trouble, et alarme sa tendresse. Il vole à la porte désignée, trouve le chariot, dans lequel il reconnaît le corps de son ami, conduit l’aubergiste au magistrat, et venge, par le supplice du coupable, l’assassinat de son ami. (Valère-Maxime).