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celé à jamais, et réduit par un sortilège à ne plus revoir la lumière, lorsqu’enfin il entendit des voix humaines, et les pas de quelques personnes qui se promenaient en conversant.

Il s’en approcha. Par le plus heureux des hasards, un italien se trouvait là, qui, ayant entendu le récit de son aventure, lui apprit qu’il avait été transporté par la sorcière, à l’extrémité la plus septentrionale des îles du nord de la Norwège ; que dans ce pays, l’année ne se divisait qu’en un jour de six mois, et en une nuit de pareille durée ; et que, de plus de deux mois encore, il ne verrait pas même poindre l’aube du jour.

L’italien, qui était établi dans cette île, offrit alors à Rutilio un asile dans sa maison. Celui-ci accepta avec reconnaissance ; et ce ne fut qu’après plusieurs années de séjour, d’aventu-