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qui allait être suivi de mon dernier jour, elle entra dans mon cachot, où, les fers aux pieds et aux mains, j’étais enchaîné à deux énormes anneaux scellés dans le mur.

» Dès le premier mot qu’elle prononça en entrant, je la reconnus à sa voix : « Ne t’effraie point, me dit-elle, je viens pour te consoler ;… et pour te sauver, comme je te l’ai promis, ajouta-t-elle, en me posant la main sur le cœur, si, de ton côté, tu me promets de m’aimer, de m’épouser, et de m’être fidèle. Voilà mes conditions ; si tu les refuses, je te laisse ; et demain tu seras pendu : Vois ce qui te convient le mieux, et réponds-moi sur-le-champ.

» Que n’aurais-je point promis, dans la situation où j’étais ! Sans hésiter, sans faire la moindre réflexion, dans toute la sincérité de mon cœur, je lui répondis que j’étais tout à elle, et tant