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entre autres, une femme autrefois belle, mais presque vieille alors, qui, atteinte et convaincue de sorcellerie, venait d’être jugée et condamnée au feu.

» Pendant le peu de temps qu’avait duré mon procès, j’avais eu occasion de la voir plusieurs fois chez le concierge, où elle était bien venue et recherchée, parce qu’elle avait promis et même assuré que, moyennant certaines paroles, prononcées d’une certaine manière sur certaines herbes, elle guérirait Mlle la concierge, d’une maladie extraordinaire, dont les médecins ne pouvaient venir à bout.

» Cette femme avait eu l’air de me témoigner de l’intérêt ; et plusieurs fois, sur le ton de la plaisanterie, elle m’avait répété que, tant qu’elle ne serait pas, brûlée, je ne serais pas pendu. Je ne sais ni ne puis concevoir comment elle s’y prit ; mais le soir du jour de mon jugement, de ce jour terrible