Page:De Paban - Histoire des fantômes et des démons, 1819.djvu/142

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La nuit, quand tout le monde était couché, il travaillait, dit-on, à la clarté d’une lampe merveilleuse, qui répandait dans sa chambre une lumière aussi pure que celle du jour. Il n’y mettait point d’huile, et elle éclairait continuellement, sans jamais s’éteindre, et sans avoir besoin d’aucun aliment.

Or, comme on le croyait sorcier, on disait que le diable entretenait sa lampe, et venait passer la nuit avec lui. C’est pourquoi tous les passans heurtaient à sa porte, pour l’interrompre. Quand des seigneurs où des honnêtes gens frappaient, la lampe jetait une lueur éclatante, et le rabbin allait ouvrir ; mais toutes les fois que des importuns faisaient du bruit, pour le troubler dans son travail, la lampe pâlissait ; le rabbin averti donnait un coup de marteau sur un grand clou, fiché au milieu de la chambre ; aussitôt la terre s’entrou-