tant rassemblés, pour assister au repas où l’empereur les avait invités, il les fit introduire dans une salle toute tendue de noir, et éclairée par quelques lampes sépulcrales, qui répandaient une clarté encore plus effrayante que les ténèbres. Chaque convive se trouva placé vis-à-vis d’un cercueil, sur lequel il vit avec effroi son nom écrit…
Dans le moment, une troupe de petits enfans, barbouillés de noir, depuis les pieds jusqu’à la tête, pour représenter les ombres infernales, paraissent dans la salle, et exécutent une danse qui avait quelque chose de sinistre et de lugubre.
Cette danse finie, ils se distribuent, chacun auprès du convive qu’il devait servir. Les mets furent les mêmes que ceux que l’on avait coutume d’offrir aux morts, dans les cérémonies funèbres. Un silence stupide régnait