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l’air, et que ce qu’ils disaient y avoir vu était impossible.

Le peuple crut plus à ce que disait son bon père Agobard qu’à ses propres yeux, s’apaisa, donna la liberté aux quatre ambassadeurs des sylphes, et reçut avec admiration le livre qu’Agobard écrivit pour confirmer la sentence qu’il avait donnée : ainsi le témoignage de des quatre témoins fut rendu vain.

Cependant, comme ils échappaient au supplice, ils furent libres de raconter ce qu’ils avaient vu : ce qui ne fut pas tout-à-fait sans fruits ; car les sylphes et les sylphides étant mieux connus, contractèrent des alliances amoureuses avec les hommes et les dames de ce temps-là. Ce commerce produisit des héros et des femmes héroïques ; de là sont venues toutes ces histoires de fées, qu’on trouve dans