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le firent avec magnificence. On voyait dans les airs ces créatures admirables, en forme humaine, tantôt rangées en bataille, marchant en bon ordre, ou se tenant sous les armes, ou campées sous des pavillons superbes ; tantôt sur des navires aériens, d’une structure merveilleuse, dont la flotte volante voguait au gré des zéphirs.

Qu’arriva-t-il ? le peuple crut d’abord que c’était des sorciers qui s’étaient emparés de l’air, pour y exciter des orages et pour faire grêler sur les moissons. Les savans, les théologiens et les jurisconsultes furent bientôt de l’avis du peuple. Les empereurs le crurent aussi ; et cette ridicule chimère alla si avant, que le sage Charlemagne, et après lui, Louis-le-Débonnaire, imposèrent, de grièves peines à tous ces prétendus tyran de l’air.

Les sylphes voyant le peuple, les pédans et les têtes couronnées même,