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core le lendemain si l’importun reviendra. Il s’enferme avec soin, se couche, écoute long-temps, et finit par s’endormir. Alors on lui joue le même tour que la veille. Il s’élance du lit, renouvelle ses menaces ; et perd son temps en recherches. La crainte s’empare de lui ; il appelle un frotteur, qu’il prie de coucher dans sa chambre, sans lui dire pour quel motif ; mais l’esprit ne reparaît plus.

La nuit suivante, il se fait encore accompagner du frotteur, à qui raconte ce qui lui est arrivé ; et ils se couchent tous deux en tremblant. Le fantôme vient bientôt, éteint la chandelle qu’ils avaient laissée allumée, les découvre et s’enfuit. Comme ils avaient entrevu cependant un monstre difforme, hideux, et gambadant, le frotteur s’écria que c’était le Diable, et courut chercher de l’eau bénite. Mais au moment qu’il levait le goupillon,