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mener dans la cour ; c’étaient des léopards, des licornes et des lions.

Étonné de ce spectacle, il vint aussitôt en rendre compte à son épouse. Elle lui dit, du ton d’oracle qu’elle avait pris d’abord, de ne point s’effrayer, et de retourner encore une seconde et même une troisième fois. Il retourna, et vit, la seconde fois, des loups et des ours ; et la troisième, des chiens et d’autres petits animaux, qui s’entre-déchiraient.

il était bien naturel que Childéric demandât à la reine l’explication de ces visions prodigieuses ; car quelle apparence qu’une princesse aussi raisonnable que Bazine, ne l’eût fait sortir trois fois que pour l’épouvanter ?

« Vous serez instruit, lui dit-elle, mais, pour cela, il faut passer le reste de la nuit sagement ; et, au point du jour, vous saurez ce que vous voulez apprendre. »