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donné à son valet de seller son cheval, et de lui donner à manger, le valet différa de faire ce qu’on lui commandait, parce qu’il s’occupait d’autre chose. Dans l’intervalle, l’esprit fit son ouvrage, au grand étonnement de tout le monde.

Un autre jour, Hugues, voulant se faire saigner, dit à sa fille de préparer des bandelettes. L’esprit alla aussitôt prendre une chemise neuve dans une autre chambre, la déchira par bandes, et vint ensuite la présenter au maître, en lui disant de choisir les meilleures.

Un autre jour, la servante du logis ayant étendu du linge dans le jardin, pour le faire sécher, l’esprit le porta au grenier, et le plia plus proprement que n’aurait pu faire la plus habile blanchisseuse.

Ce qui est fort remarquable, c’est que, pendant six mois qu’il fréquenta cette maison, il n’y fit aucun mal à