nœuvrer dans ce fleuve[1], soit pour y entrer, soit pour en sortir, et les Indiens ont, à cet effet, de très bons signaux ou marques : il a à son embouchure sept à huit brasses de profondeur et cinq dans l’intérieur. L’amiral dit que toute cette mer doit être tranquille comme le fleuve de Séville, et l’eau de nature à favoriser la formation des perles : il trouva de grands limaçons ou colimaçons (caracoles), qui n’avaient pas de saveur, et qui différaient en cela de ceux d’Espagne. Ici l’amiral décrit la situation du fleuve et du port[2] dont il a parlé plus haut, et qu’il nomma San-Salvador. Les montagnes qu’il aperçut sont belles et hautes comme la roche des Amoureux (peña de los Enamorados) ; l’une d’elles est surmontée d’un monticule qui ressemble de loin à une belle mosquée. Cet autre fleuve et son port[3], dans lequel l’amiral se trouvait alors, a, du côté du sud-est, deux
- ↑ Canal de l’entrée du port de las Nuevitas del Principe. (M. F. de Nav.)
- ↑ C’est le port de Baracoa.(Bartolomé de Las Casas.)
C’est le port de Nipe, et ce ne peut être que celui-là.(M. F. de Nav.)
- ↑ C’est celui de Baracoa, et c’est pour cela qu’il l’appelle cap plat (capo llano.)(Bartolomé de Las Casas.)
Ce ne peut être que le port de las Nuevitas del Principe : les deux montagnes sont les Lomas del Mañueco, et le cap plat la punta del Maternillo.(M. F. de Nav.)