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donnent mes Indiens, qui l’appellent Colba[1], qui assurent qu’il y a un grand nombre de très grandes embarcations et beaucoup de gens de mer, et que cette île n’est pas fort éloignée d’une autre qu’ils appellent Bosio[2], qu’ils disent être aussi fort grande. Je visiterai également dans ma tournée les îles intermédiaires, et selon que je trouverai une bonne provision d’or et d’épiceries, je déterminerai ce que j’aurai à faire. Quant à présent ma résolution est d’aller à la terre ferme, à la ville de Guisay, et de remettre les lettres de Vos Altesses au Grand Can, de lui demander sa réponse, et de m’en revenir dès que j’en serai porteur. »

Lundi, 22 octobre.

« Je suis resté ici toute cette nuit et toute cette journée, espérant que le Roi ou autres personnes de cette île viendraient, et m’apporteraient de l’or ou autre chose de prix. Il vint effectivement un grand nombre de ces insulaires, semblables à ceux des autres îles, nus

  1. Colba se trouve sans doute mis par erreur dans l’original pour Cuba, ainsi qu’il est prouvé plus avant. (M. F. de Nav.)
  2. Il est probable que c’est Bohio, ainsi que l’amiral nomme cette île plus loin, et non Bosio. (Idem.)