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reposent sont à peu près semblables à des filets de coton[1]. Leurs maisons sont toutes construites en forme de tentes, et elles ont des cheminées[2] très élevées et très bonnes ; mais parmi le grand nombre de peuplades que je vis, il n’y en avait aucune qui se composât de plus de douze ou de quinze maisons. Nous remarquâmes que, dans cette île, les femmes mariées portaient de petites braies de coton (traian bragas de algodon) ; mais les filles ne portaient rien, excepté quelques unes de celles qui avaient déjà atteint l’âge de dix-huit ans et plus. Il y avait des dogues et d’autres chiens de plus petite espèce (perros mastines y branchetes)[3]. Mes gens y rencontrèrent un Indien qui avait au nez un morceau d’or, à peu près de la grandeur d’un castillan, et sur lequel ils

  1. Ce sont des hamacs. (M. F. de Nav.)
  2. Ces cheminées n’ont pas de tuyau, et ne sauraient en recevoir. Ce sont des ouvertures en forme de couronne (coronillas) pratiquées au faîte des maisons des Indiens, qui sont construites en paille. Colomb ne dit qu’ils ont des cheminées, que parce qu’ils laissent en haut des ouvertures pour faire sortir la fumée. (Las Casas.)
  3. Je ne crois pas qu’il y eût de dogues proprement dits, mais l’Amérique possédait plusieurs variétés de chiens avant l’arrivée des Espagnols.(C...r.)