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être une chose fort estimée parmi eux, puisqu’ils m’en apportèrent en présent à San Salvador. Il apportait aussi un petit panier d’osier (un cestillo a su guisa), dans lequel il avait une petite branche de perles de verre et deux blanches[1], ce qui me fit connaître qu’il venait de l’île de San-Salvador, et qu’il avait passé à celle de Santa-Maria, d’où il se rendait à la Fernandina. Il vint près de mon vaisseau : sur sa demande, je l’y fis entrer ; j’y fis mettre aussi sa pirogue, et garder tout ce qu’il avait ; j’ordonnai qu’on lui donnât à manger du pain et du miel, et qu’on lui servit à boire. Je le transporterai à la Fernandina, et je lui restituerai tout ce qui lui appartient, afin qu’il rende de nous un compte avantageux, et que, lorsque Vos Altesses enverront ici quelqu’un, s’il plaît à notre Seigneur, les personnes qui viendront y trouvent un bon accueil, et qu’on leur donne de tout ce qu’il y aura.

Mardi, 16 octobre.

« Je partis des îles de Santa-Maria de la Concepcion, à bien près de midi pour l’île de Fernandina, qui paraît être très grande du côté

  1. Monnaie de Castille dont on a déjà fait connaître la valeur. (D. L. R.)