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l’île San-Salvador, qui la lança en mer et s’en alla dedans ; et vers le milieu de la nuit précédente, un autre Indien (a medio echado el a otro … y fue atras la almadía, la qual fugió, etc., etc.)[1] de l’île de San-Salvador s’était jeté à la nage derrière cette pirogue, et s’était ainsi sauvé jusqu’à terre. Nous poursuivîmes le nouveau fuyard, dont la pirogue fila tellement vite, qu’il n’y eut aucune barque qui pût l’atteindre, en sorte que nous l’eûmes bientôt très loin devant nous[2]. Ainsi, malgré nos efforts, elle aborda ; mais ces Indiens laissèrent la pirogue. Quelques-uns de mes gens sautèrent à terre à leur poursuite, et tous se sauvèrent comme des poules. Nous amenâmes à bord de la caravelle Niña la pirogue qu’ils avaient laissée ; et en y arrivant, nous vîmes

  1. L’écriture illisible du mot (otro), et le suivant laissé en blanc dans l’original, rendent obscur le sens de cette phrase, Colomb voulut peut-être dire : et au milieu de la nuit précédente, l’autre se jeta à la nage, et fut derrière la pirogue, etc. (M. F. de Nav.)
  2. Non seulement il y a ici dans le manuscrit original un mot illisible et un autre en blanc, mais tout ce passage y est inintelligible et plein de contradictions. Nous nous sommes donc borné depuis ces mots : et vers le milieu de la nuit, jusqu’à ceux qui renvoient à cette note, à rendre le sens le plus probable par approximation. (De V...l.)