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tais, et que la marée me retint, il était environ midi quand j’arrivai à ladite île. Je trouvai que le côté qui est en face (que es de la parte) l’île de San-Salvador est dans la direction du nord au sud[1], dans une longueur de cinq lieues, et qu’un autre que je parcourus suit celle de l’est à l’ouest dans une distance de plus de dix lieues. Et comme de cette île j’en vis une autre plus grande à l’ouest, je carguai les voiles pour naviguer tout le reste du jour jusqu’à la nuit, parce que je n’aurais pas pu aller même jusqu’à la pointe ouest de cette île, à laquelle je donnai le nom de Santa-Maria de la Concepcion[2]; et presque au coucher du soleil, je

  1. La seule inspection des cartes placées à la fin de ce volume, indique qu’il y a ici une erreur de l’amiral. La côte de l’île Gran Caico ou Santa-Maria de la Concepcion, qui regarde l’île de San-Salvador, est dans la direction du N. E. au S. O., et l’autre côte qu’il parcourut, et dont la longueur est de plus de 10 lieues, est dans celle de l’E. S. E. au N. N. O. (De V...l.)

    Cette observation peut être juste si Guanahani est la Grande Saline (el Gran Turco) ; et par suite, si el Gran Caico est l’île nommée par Colomb Santa-Maria de la Concepcion, ce qui n’est pas tout-à-fait prouvé. Voyez la note placée à la suite de la Relation du premier voyage de Christophe Colomb. (D. L. R.)

  2. Cette île paraît être celle qu’on appelle aujourd’hui Caico del Norte (la Caïque du Nord), quoique, sous le nom