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un paille-en-queue[1], espèce d’oiseaux qui ne s’éloignent jamais de terre de plus de vingt-cinq lieues.

Samedi, 15 septembre.

On navigua pendant ce jour et sa nuit, et l’on fit vingt-sept lieues et quelques unes de plus en suivant le chemin vers l’ouest ; au commencement de cette nuit, on vit tomber du ciel, à quatre ou cinq lieues des navires, une merveilleuse branche ou trace de feu (un maravilloso ramo de fuego).[2]

Dimanche, 16 septembre.

La flottille continua de se diriger à l’ouest, et fit trente-neuf lieues pendant ce jour et sa nuit ; mais l’amiral n’en compta que trente-six. Il y eut, ce jour-là, quelques nuages et des brouillards et il bruma. L’amiral dit ici que ce jour-là

  1. L’oiseau nommé paille-en-queue, ou queue de jonc, rabi-junco ou rabo de junco, des Espagnols, est le même ; c’est le phaëton æthereus de Linné. (C....r.)
  2. On peut supposer que ce phénomène, qui se représente fréquemment à nos yeux, n’est autre chose qu’un de ces météores connus vulgairement sous le nom d’étoiles filantes, et que la qualification de merveilleux (maravilloso) que lui donne Colomb, indique seulement qu’il était plus éclatant que ceux qu’on avait coutume de voir. (De R..el.)