Page:De Navarrete - Relations des quatre voyages entrepris par Christophe Colomb, Tome 2.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

diminuer un peu en pensant que Martin Alonso Pinzon était un homme plein de courage et de ressources. Enfin, on fit entre jour et nuit vingt neuf lieues.

Mardi, 7 août.

Le gouvernail de la Pinta se disloqua de nouveau : on le raccommoda, on prit le rumb de l’île Lanzarote, qui est une des Canaries, et on fit, entre nuit et jour, vingt-cinq lieues.

Mercredi, 8 août.

Les pilotes des trois caravelles furent divisés sur la question de savoir quelle était la position des Canaries, relativement à eux ; l’opinion de l’amiral fut la plus juste. Il voulait aller à la grande Canarie pour y laisser la caravelle Pinta, parce que son gouvernail était fort endommagé et qu’elle faisait eau. Il aurait voulu y prendre une autre caravelle s’il l’y eût trouvée ; mais on n’y put arriver ce jour-là.

Jeudi, 9 août.

L’amiral ne put aborder à la Gomera que dans la nuit du dimanche, et Martin Alonso resta, par son ordre, sur la côte de la grande Canarie, parce qu’il ne pouvait naviguer. L’amiral alla ensuite à la grande Canarie (ou à