diminuer un peu en pensant que Martin Alonso Pinzon était un homme plein de courage et de ressources. Enfin, on fit entre jour et nuit vingt neuf lieues.
Le gouvernail de la Pinta se disloqua de nouveau : on le raccommoda, on prit le rumb de l’île Lanzarote, qui est une des Canaries, et on fit, entre nuit et jour, vingt-cinq lieues.
Les pilotes des trois caravelles furent divisés sur la question de savoir quelle était la position des Canaries, relativement à eux ; l’opinion de l’amiral fut la plus juste. Il voulait aller à la grande Canarie pour y laisser la caravelle Pinta, parce que son gouvernail était fort endommagé et qu’elle faisait eau. Il aurait voulu y prendre une autre caravelle s’il l’y eût trouvée ; mais on n’y put arriver ce jour-là.
L’amiral ne put aborder à la Gomera que dans la nuit du dimanche, et Martin Alonso resta, par son ordre, sur la côte de la grande Canarie, parce qu’il ne pouvait naviguer. L’amiral alla ensuite à la grande Canarie (ou à