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Qu’elle avait cru fonder sur l’amitié de l’homme ;
 Hélas ! trop souvent voici comme
Lorsque que l’on obéit aux élans de son cœur…
Ah ça ! l’amour de moi fait qu’ici je m’oublie,
Car voilà de la belle et bonne hypocrisie,
 Avec les autres passe encor,
 De moi à moi ce serait duperie,
Un singe ne rit pas, lui, de sa singerie.
Raisonnons, s’il se peut, plus sensément, d’abord,
Convenons-en, l’intérêt nous domine,
Moi comme autrui. D’où me vient la ruine
De tous mes beaux projets ? Mais plus j’y réfléchis,
Plus je puis certes dire aussi moi, quel gâchis !
Enfin son intérêt, le mien, allaient ensemble,
Je mangeais ses souris, pour ce faire il me semble
Que je lui demandais de me laisser mon trou,
Et de ne me gober mes petits peu ni prou,
Enfin l’homme est vraiment un être inconcevable,
Et je crois son esprit façonné par le diable ;
 N’y songeons plus, car je m’y perds.
 Il me tournait l’âme à l’envers
Avec son gros caillou, le butor, quand j’y pense,
Aussi avecque lui n’ayons plus d’accointance,
Garde tes pêches, va, gare à tes abricots !
Ma foi j’y laisserai arriver les mulots
Tant qu’ils voudront. Raisonnant de la sorte,