Pompeïa. La petite pièce n’Antiquario e na Modista représenta le vieux Pancrace rapportant de Pompeïa des écumoires et des pots cassés. Une grisette qui le dupait en flattant son goût pour les antiquités, ajoutait assez à la donnée première pour en faire une intrigue de comédie.
Un des ouvrages où l’on reconnaît que la littérature italienne bat la campagne, faute de pouvoir dire ce qu’elle voudrait, vint encore fournir une idée comique à Altavilla. C’était, je crois, un livre de commentaires sur la mythologie, dans lequel on dissertait à fond sur les Champs Elysées. Le samedi soir arrivé, don Pancrace et sa vieille épouse se demandèrent si ce paradis des anciens n’était pas sur la terre et promirent leur fille en mariage à qui les y conduirait. Il va sans dire qu’une conspiration se brasse aussitôt entre l’amoureux, la demoiselle et le Polichinelle pour tromper les vieux parents. L’un se déguise en Jupiter, l’autre en Mercure et Pancrace est introduit dans un jardin, les yeux bandés. Cependant la servante, qui a écouté aux portes, s’habille en Diane et se présente à l’improviste, accompagnée de marmitons costumés en demi-dieux et qui font un sabbat infernal autour de son char. Les autres divinités, surprises et effrayées, sont mises en déroute ; le puissant Jupiter tremble et saute à bas de son trône ; Junon tombe la face contre terre et Mercure s’enfuit au galop, jetant son caducée aux orties. Cela n’avait pas de sens commun et c’était à mourir de rire.
Beaucoup de ces sujets reposent sur une fumée que le vent emporte. Le charme consiste dans la naïveté du travail, l’absence de prétention et le talent