son surplis et lui demanda la main de sa nièce.
— Avez-vous l’approbation de votre famille ? lui dit l’oncle.
— Pas encore, répondit Matteo.
— Eh bien ! mon garçon, votre démarche n’a pas le sens commun. Commencez par écrire à vos parents.
Fioralise, qui écoutait à la porte, parut aussitôt dans la sacristie.
— Mon oncle, dit-elle, il me semble, au contraire, que le Signor Matteo agit en homme de sens. Il vient d’abord s’assurer que vous l’accepterez volontiers pour votre neveu : est-ce qu’il ne faut pas, aussi, qu’il me demande si je veux de lui pour mari ?
— Tu as raison, reprit le curé. Dis donc tout de suite ce que tu penses de don Matteo.
— Je pense, dit Fioralise, qu’il est d’une condition supérieure à la mienne, qu’il me fait beaucoup d’honneur en jetant les yeux sur moi et que je sais accommoder la polenta comme le doit une fille bonne à marier.
— C’est la vérité, dit l’oncle ; tu fais la polenta comme une archiduchesse ; ainsi, mes enfants, je vous marierai dès que le courrier d’Arezzo m’en apportera la permission.
Après la messe, Andronic vint à son tour chercher le curé dans la sacristie et lui adressa la même demande que Matteo.
— Vous arrivez trop tard, lui dit le bonhomme ; ma nièce est accordée…
— Un momentino ! interrompit la jeune fille, nous ne tenons pas encore l’autre signor. Don Matteo m’a honorée, mais don Andronico me fait plaisir. Le premier