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LE HIBOU
L’HIRONDELLE ET LA CHOUETTE
ALLÉGORIE
Par CHAPELAIN DE MONVAL

Sous les arceaux poudreux d’une antique chapelle
Que couronnait encore un reste de tourelle,
Vivait, dans la retraite, un superbe hibou.
Que faisait-il ainsi retiré dans ce trou ?
Pleurait-il les écarts d’une ardente jeunesse ?
Ou bien n’était-ce point, connaissant sa faiblesse,
Et craignant les attraits d’un monde séducteur
Qu’on ne peut fréquenter sans se gâter le cœur,
Qu’il s’était retiré dans cette solitude
Pour se mettre à l’abri de toute inquiétude ?
Qu’abandonnant les siens à la fleur de ses ans,
Il avait fait le vœu de demeurer céans
Jusqu’au jour où le ciel le prendrait à la terre ?…
J’ignore les desseins de ce grand solitaire.
Ce que je sais pourtant, c’est que, silencieux,