tion que doña Mercédès offrit avec une grâce séduisante.
Lorsqu’il faillit se séparer, le comte dit à son hôte : « Mon frère et moi sommes de grands chasseurs ; si cette distraction est de votre goût, je serai charmé de vous l’offrir aussi souvent qu’il vous plaira. » Le duc remercia avec aisance et parut enchanté de l’invitation.
Quand les deux frères furent en route, Olivier dit, d’un air railleur : « Ah ! Monseigneur, vous vous êtes donc aperçu que la demoiselle est jolie à ravir ? »
« Pourquoi cette question ? » répondit Samuel avec inquiétude.
« Bah ! Ne faites pas le mystérieux ; je sais bien qu’il n’est point dans vos habitudes d’ouvrir comme cela, toutes grandes, les portes de Savigny au premier inconnu qui nous met à l’abri durant une ondée. Tandis que je bavardais avec le grave Alonzo, vous, sournois, admiriez, je suis sûr, les charmes de la belle Mercédès.
À vrai dire, elle mérite cette attention : ravissants yeux noirs, très brillants, mais un peu durs peut-être, le nez droit, la bouche ferme et mignonne, le teint blanc, les mains fines… »
« En effet, interrompit le comte ; mais il me semble que si vous avez bavardé avec le frère, vous n’avez pas négligé de reluquer la sœur ! »
« Oh ! moi, c’est différent, j’ai l’habitude de détailler d’un coup d’œil le visage d’une jolie