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vers québec

La politesse du commandant lui causa un véritable soulagement. Elle s’avança et fit la révérence.

Philippe mit fin à tout embarras, en présentant sa cousine.

« Il croît donc des fleurs de France aux pays des Algonquins, s’exclama le sieur Du Parc avec bonhommie. »

« Pardon, commandant, répondit Philippe en riant, celle-ci vient du pays des Iroquois. »

« De plus en plus étonnant ; décidément, vous n’êtes pas un homme ordinaire, Savigny ; M. de Champlain vous conduit après mille périls au pays des Algonquins, avec mission de chercher un passage par le Nord, et vous allez chez les Iroquois vous trouver une belle cousine. Je le répète : vous êtes un homme extraordinaire. »

« Ah ; certes je ne regrette pas mon aventure, » reprit Philippe, en regardant Fleur des Ondes mais, s’adressant à du Parc : « je vous assure que notre expédition manquait de gaîté au départ. Ce n’est que par une protection visible de la Providence que nous n’avons pas été rôtis vifs ! Et le jeune homme raconta en détail les circonstances de son enlèvement. Ce qui n’a pas empêché Paul Guertal de me laisser au Sault Saint-Louis pour retourner avec nos sauvages, ajouta-t-il. »

La première pensée de ces hommes de foi étant sans cesse de remercier Dieu, Du Parc, en se dirigeant vers l’habitation suivi de ses compagnons,