mencé à l’apprécier comme science auxiliaire pour les études historiques et philologiques, et comme branche spéciale dans l’histoire de la civilisation. Pol de Mont lui-même pourtant ne fut qu’un amateur du folklore. Son grand mérite réside dans son entrain organisateur. À vingt ans, en 1887, il lança un appel dans sa revue le Pennoen, à la jeunesse estudiantine pour l’engager à recueillir les traditions populaires, surtout les contes et sagas. L’année suivante, le journal, Hét Land van Aalst reproduisit son appel, adressé directement aux gens du peuple. De nombreuses communications de contes populaires et d’autres documents lui furent faites. Dans Jong Vlaanderen, la continuation du Pennoen, il commença la publication des documents recueillis ainsi.
Comme professeur à l’athénée royal d’Anvers, il encouragea ses élèves à cette étude, après qu’il leur eût appris l’art de transcrire un conte populaire. Par ces débuts, il avait éveillé l’intérêt pour ce genre de travaux d’un de ses collègues à l’athénée de Charleroi, Auguste Gittée, et d’un instituteur de la campagne, Alphonse de Cock, qui devinrent dans la suite les deux figures les plus intéressantes du folklore flamand.
Pol de Mont et Auguste Gittée fondèrent en 1888 : « Volkskunde, revue du folklore néerlandais », qui jouit de la considération des savants flamands et hollandais et fut le représentant reconnu du folklore flamand à l’étranger.
Aug. Gittée s’est surtout distingué par ses études théoriques et historiques sur le folklore en général et le conte populaire en particulier. Comme collectionnaire de contes, nous n’avons de lui que le recueil de contes populaires erotiques flamands Contes Flamands, tiré à part du volume IV de Kruptadia.
Alphonse de Cock, le seul en Flandre qui vouât toute sa vie à l’étude du folklore, se livra moins à la théorie. Il fut avant tout un chercheur du plus grand mérite. Il a publié ses principaux recueils de contes populaires en colla-