Page:De Merejkowsky - Le Roman de Léonard de Vinci, 1907.djvu/721

Cette page n’a pas encore été corrigée

IX

Le lendemain matin, 23 d’avril, Léonard exprima au notaire ses dernières volontés : il donnait quatre cents écus à ses frères en signe de pardon ; à son élève Melzi, tous ses livres, ses appareils scientifiques, ses machines, ses manuscrits, et le reste de son traitement ; à son serviteur Baptiste Villanis, les meubles et la moitié de son vignoble près de Milan à Porta Vercellina ; l’autre moitié à son élève Salaino ; à sa vieille servante Mathurine, une robe de drap, une coiffure et deux ducats.

Puis il se confessa au moine et reçut le saint sacrement avec une humilité toute chrétienne.

Le 24 avril, jour de Pâques, un mieux sensible se produisit. Enfin, le 2 mai, après plusieurs jours passés sans connaissance, Francesco et fra Guillielmo s’aperçurent que sa respiration faiblissait. Le moine lut la prière des agonisants.

Peu de temps après, l’élève ayant posé la main sur le cœur du maître, sentit qu’il ne battait plus.

Il ferma les yeux de Léonard.

Le visage du mort gardait l’expression d’une profonde et calme contemplation. Il fut enterré au monastère de Saint-Florentin, de façon que chacun fût