troublé seulement par le son métallique de l’horloge sonnant les heures, au-dessus de la tour de l’Horloge, et les cris des cygnes sauvages sur les bancs de sable de la Loire qui reflétait, unie tel un miroir, le ciel d’un bleu vert.
À dix minutes du château, sur le chemin du moulin Saint-Thomas, se trouvait un tout petit castel, le Cloux, ayant appartenu jadis à l’armurier du roi Louis XII.
Une haute haie l’entourait d’un côté, de l’autre une petite rivière. Droit devant la maison s’étendait une pelouse ; un pigeonnier émergeait entre les ifs et les noisetiers, dont l’ombre faisait paraître l’eau immobile comme l’eau d’un étang. Le sombre feuillage des marronniers et des ormes formait un fond propice au château de brique rose et de pierre blanche encadrant les croisées et les portes ogivales. Ce petit bâtiment à toit pointu et à tour octogonale tenait de la villa campagnarde et de la maison de ville. Reconstruit quarante ans auparavant, il semblait encore neuf, gai et hospitalier.
Tel était ce petit castel dans lequel François Ier installa Léonard de Vinci.