la célèbre Tabula Smaragdina, la table d’émeraude, trouvée soi-disant dans une grotte près de Memphis entre les mains d’une momie d’hiérophante, dans lequel, selon la tradition, s’était incarné Hermès trismégiste, le dieu égyptien Osiris. L’émeraude portait gravé sur une des faces en lettres coptes et sur l’autre en vieux caractères grecs :
Le ciel en haut, le ciel en bas.
Les étoiles en haut, les étoiles en bas.
Tout ce qui est en haut est en bas.
Si tu comprends gloire à toi !
— Qu’est-ce que cela veut dire ? demanda Giovanni.
— Viens chez moi cette nuit, répondit Cassandra solennellement. Je te dirai tout ce que je sais moi-même, entends-tu, absolument tout. Et maintenant, selon la coutume, avant de nous séparer, vidons la dernière coupe fraternelle.
Elle prit un petit vase de grès bouché avec de la cire, en versa le contenu – un vin épais comme de l’huile, doré et rosé, répandant un étrange parfum – dans une antique coupe de chrysolithe portant ciselés sur les bords le dieu Dionysos et les bacchantes. Puis, s’approchant de la croisée, elle éleva la coupe comme pour une offrande. Sous les rayons pâles du soleil, dans la transparence des parois, les corps nus des bacchantes se rosirent de sang.
— Il était un temps, Giovanni, dit Cassandra encore plus bas, où je croyais que ton maître Léonard