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songe. La rêverie insensiblement l’emporte vers l’Espagne, indolente et magnifique sous son ardent soleil, pendant que je me penche sur le gouffre d’épouvante qui m’attire. Voilà que son beau contralto passionné s’élève pour une chanson de son pays :


« En una noche de invierno
« Y en la soledad del bosque
« En las selvas me perdi
[1]


Et après les deux notes de guitare que je donne dans la basse, la bouche fermée, accompagnement obligé de toute « cancion »,

  1. Par une nuit d’hiver
    Et dans la solitude du bois
    Dans la forêt je me perdis