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non l’Indien, qui arriva à Bertsiamis. Il déclara que la chasse avait manqué et que son guide était mort de faim en route.

C’est ainsi que je connus Tahourentché, l’Indien farouche, qui ne se laissait pas tenter par l’alcool, qui rentrait taciturne à son wigwam et ne desserrait jamais les dents.

Grâce à lui, l’enquête révéla que le guide était mort d’inanition. On trouva son squelette complètement nettoyé par les bêtes. Il ne portait aucune marque de violence. Le jury rendit un verdict conforme, et je fis dans mon journal un éloge dithyrambique et d’ailleurs mérité du Révillon.

Tahourentché toutefois conservait des doutes, mais il refusait de les préciser. Les