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se trouve ce gisement merveilleux. Ce que l’on en sait, on le sait depuis deux siècles et on le tient des relations des missionnaires qui l’avaient eux-mêmes appris des Indiens. Depuis deux siècles il est connu que l’Ungava recèle de l’or d’alluvion et de l’or de quartz, c’est-à-dire contenu dans le roc. On sait qu’il s’y trouve des champs immenses de roches serties de saphirs, de topazes, d’opales, de grenat, de tous les dérivés du coryndon ; de roches serties d’émeraudes, peut-être.

Cet Ungava demeure l’Eldorado aux richesses fabuleuses et inconnues, car c’est un désert, et le plus terrible, le plus inaccessible qui soit. Cette contrée est à elle seule quatre et cinq fois plus grande que