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montait au diapason du scandale. Labrie, bon prince, consentit à nous dire :

— Je professe qu’il faut être bon pour les animaux. En conséquence, je ne vous ferai pas bouillir d’impatience. Dans mon pays, d’ailleurs, on ne fait pas mijoter les gens. Tout au plus les fait-on rôtir. C’est plus digne et c’est plus noble. C’est aussi, peut-être, que nous manquons de marmite de capacité suffisante.

— Je consentirai donc à vous raconter les innombrables péripéties de mon histoire à raison d’une phrase par plat. Toutefois je vous dirai tout de suite que la personne en question est une des plus extraordinaires que j’aie vues au cours de ma mouvementée carrière.