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du boulevard, mais déjà froid, avec un couteau catalan dans le ventre. Le lendemain, chargé de suivre l’affaire qui passionnait tout Paris, je constatais que l’arme du crime ressemblait étrangement au couteau que Labrie portait toujours. C’est pourquoi je lui conseillais aussitôt de prendre le premier train de Londres.

Labrie, qui a du tact, n’insista pas et partit en douce le soir même. De là datait notre amitié, resserrée à chacun de ses passages en trombe à Paris.

Chaque fois c’était la « bombe », commencée chez Paillard, terminée dans les plus sinistres bals musette de la Goutte-d’Or. Pour